Si ça ne t'embête pas.
Si ça ne t’embête pas, j’aimerais
pas à pas m’approcher de toi. J’ai en moi une inquiétude qui ne se laisse pas
dire, des sourires qui ne savent comment sortir. Viens là et l’inquiétude se
montre et se dit, déjà s’affaiblit, viens là et quelque sourire te cherche et passe
l’orée, devient trop grand pour rester caché. Va-t-en et rien ne disparaît, car
tu reviendras. Si ça ne t’embête pas, approche-toi et dis-moi qui doit faire le
dernier pas. Dis-moi, si vraiment je m’approchais, quand me dirais-tu Ne bouge pas ?
Quand tu t’en vas rien ne
disparaît mais s’ajoute la petite peur, la petite peur que tu sois heureuse
ailleurs, mieux heureuse que près de moi. Je pense : Je n’ai pas peur de son bonheur : mais de ne pas y être ;
je ne pense pas : Je veux ton
bonheur : donne-le moi. Je te dis Je
voudrais que tu sois heureuse, c’est ma petite promesse, alors tu souris à ma gentillesse et moi
j’avance d’un pas. Juste d’un pas alors ne t’affole pas, tu sais, c’est un joli
prénom que tu as.