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Au temps pour moi.
16 avril 2007

Ciel !

Mon grand’père, il y a cinquante ans, fut-ce pour une bouchée de pain ou trois fois rien : ça, je ne sais plus bien, acquit des terres en Espagne, au bord de la mer. Il ne s’en est jamais occupé, les a oubliées. Seulement une fois s’est-il dit J’ai quelque chose là-bas, des oliviers, mais il ne les a pas retrouvés. Alors, aujourd’hui, tous les espoirs sont permis, je dis J’ai des terres en Espagne, accompagne-moi, ma belle : le premier a gagné, c’est à toi de commencer la marelle vers Compostelle, chut, ne lui dites pas que s’envolent les jupes des filles qui sautillent, que je suis derrière pour regarder, ne lui dites pas que ce sera exprès que j’arriverai dernier et choisirai pour gage de l’embrasser. Regarde, ce sont mes oliviers ! J’ai un hôtel, un casino, une cabane, je ne sais pas, peut-être un château, qu’importe : nous sommes en Espagne. Déshabille-toi chérie, il n’y a personne, ne t’en fais pas, déshabille-toi : la mer aussi est à moi. Si je ne suis pas sage ou si je mens, choisis le gage. Elle me répond que justement je ne suis pas très sage, avant de m’embrasser – je le savais mais chut : j’ai fait exprès –, de m’attirer sous les oliviers. Sous cette ombrelle deux doigts jouent à la marelle sur le ventre de ma belle – de ma belle qui dit C’est plus bas, Compostelle. Et c’est ton gage d’y aller.

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Commentaires
L
Oui... c'est vrai que le ton est bien différent...<br /> C'est vrai aussi que la musique des mots (qui ne sont pas des maux, pour une fois) fonctionne bien (mieux)...
K
J'avais envie d'autre chose, un peu. Alors je me suis forcé un peu pour commencer... et puis, finalement, ça faisait du bien de mettre un peu de rêve sur ces terres que j'aurai (peut-être) mais que je ne verrai probablement jamais.<br /> J'aurais peut-être dû commencer ainsi "Mon grand'père acheta des terres sur lesquelles n'étaient que des oliviers", je ne sais pas. Qu'importe.<br /> En tous cas j'espère que ça t'a fait sourire un peu, ne serait-ce qu'en pensée, à défaut des lèvres.
J
En lisant j'avais presque l'impression d'entendre une musique, sautillante, printanière et malicieuse... Le ton est plus léger par ici, c'est surprenant mais j'aime aussi...
Au temps pour moi.
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Au temps pour moi.
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