2 juillet 2007
Train de vie.
Sur le quai des hommes en partance, j’attends de
disparaître. Dans quelques instants loin de moi, cette ville mourra. Le passé
se perd un peu, le futur s’espère à peine, le présent existe si je veux :
je suis dans l’entre-deux. Si je veux, car je pourrais fermer les yeux, dormir
et ne me réveiller qu’à l’arrivée. Je prévois une dernière interdite,
cigarette, à allumer, une dernière bouffée, expirer avant de monter, de
disparaître tout à fait, d’ici, avant de recommencer ailleurs, ma vie. Quelques
personnes se bousculent gentiment, rien qui ne se pardonne facilement. Tout est
lent même le train cahin qu’on aperçoit, caha au petit loin, ramper jusqu’à nos
pieds, quémander – je sors mon briquet. Au dernier moment, change de quai.
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