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Au temps pour moi.
26 novembre 2006

Que quelqu'un m'accompagne jusqu'au matin.

Je pose mon tabac sur la feuille, l’emmaillote puis l’allume. Je m’installe dans le trou de mon matelas, commence à fumer dans le froid et tire le linceul à moi. J’inspire la mort, la retiens et expire. Bientôt grâce à la radio je m’endormirai sans pensées. Je m’éteins souvent au sein d’un génocide, me mêle aux morts sans amour, mais trop seul, saisis un bras et le pose sur moi.

Au matin quelque part les vrais morts pourrissent à même la terre tandis que l’hypocrite se lève et baille.

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Commentaires
K
Si tu as d'autres rituels, je suis preneur. Ou alors peut-être que je devrais, juste une fois, tenter le long endormissement. Me coucher avant d'être épuisé (technique mêlée à celle de la radio pour échapper au danger) et tenter les pensées, pour voir.<br /> <br /> (Je sais que tu passes, canalblog permet un flicage assez performant. Et ça me fait plaisir que quelqu'un dont j'aime l'écriture passe régulièrement.)
L
C'est bien ce que j'avais compris. Je retrouve ici un de mes petits "rituels conjuratoires". Curieux apaisement, tandis que les mots défilent et perdent peu à peu leur sens.<br /> (Je passe souvent, avec plaisir, même si je ne laisse pas de trace.)
K
Je suis pourtant imprécis dans cette note. Peut-être aurais-je dû dire aussi que je ne mets pas de musique, car la musique appellent les sensations et, partant, éventuellement les pensées, le trouble et l'angoisse. Non, c'est terrible à dire : seules les informations me bercent, quelles que soient leur contenu...<br /> Merci de ton passage, ça me fait plaisir. Comme toujours.
L
J'use du même subterfuge pour étouffer mes pensées, mais je n'aurais su aussi bien l'exprimer. Merci de l'avoir fait...
K
Melpo : il faudra que tu me dises pourquoi "particulièrement".<br /> Junko : merci d'être passée. C'est toujours curieux – rassurant ? – de savoir qu'on n'est pas le seul à vivre ainsi ses nuits. Si tu lis mes notes passées peut-être t'apercevras-tu que la plupart de mes mots renvoient à la mort ou, a minima, à l'absence.
Au temps pour moi.
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