Tes seins sont deux.
Tes seins sont deux : un, deux. Je vérifie : un,
deux. Pas d’erreur. On n’est jamais trop sûr, un, deux : c’est ça. Comme le
doute n’est plus possible, je te dis : chérie, c’est magnifique : tu en as deux
! comme mes mains ! ils sont faits pour moi ! et comme ils sont deux pour ma
seule bouche, c’est l’opulence. J’embrasserai le droit quand j’aurai usé le
gauche. Ils sont fermes : ça prendra du temps. Un, deux ; un, deux. Le compte
est encore bon, je ne me trompe pas, et toi non plus. Tout à l’heure, ce sera à
toi de me compter. Facile : une, une, une.
Tu as besoin de toute ma main pour compter jusqu’à
un. Mais comme tu n’es pas très forte en calcul, nous nous y mettons à deux
pour nous compter dans le désordre. Montre-moi tes rebondis d’en bas, un baiser
là, à droite, un baiser là, à gauche, et d’autres, et d’autres encore,
ailleurs, partout ailleurs, et au milieu. Tu trembles et tu te cabres, oh ! tu
te cabres, c’est bientôt fini, bientôt le sommeil et la nuit.
Tu dors bien, ma main doucement caresse ton sein,
comme pour lui dire : à demain.