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Au temps pour moi.
1 décembre 2006

Rémanence du vivant.

La capacité de perception crée ses propres illusions. Ainsi quand je passe la tête en moi et regarde en bas, j’aperçois le mouvement d’ombres mimant les vivants : je crois que je m’y vois. Elles sont la rémanence de ceux que j’ai aimés qui ont disparu ou fui, une sorte de d’irrationnelle survivance parmi l’oubli.

Ma mémoire est un charnier que nulle chair n’habite. Apparemment seulement car j’ai oublié les corps de celles que j’ai aimées – mais si je grattais, je les y retrouverais. Et si ma conscience éclairait, enfin déterrés je verrais les corps auxquels ses ombres devraient être attachées, je verrais des chairs décomposées.

Si j’étais capable de lever les yeux juste une fois, je distinguerais une dernière ombre, une ombre tentant de déterrer un corps vivant : moi. Et je n’aurais pas la force de l’aider.

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Commentaires
K
Si quelqu'un se souvient de moi, qu'il le dise. Cette force dont tu parles, je l'aurai mais personne ne me la donnera : il est des choses pour lesquelles on peut être aidé. Et qu'il faut absolument dépasser. Quitte à créer, du coup, des ombres nouvelles.
V
Peut être que quelqu'un viendra te donner la force de déterrer ton corps. Je te le souhaite. L'espoir existe toujours tant qu'on est vivant(c'est le mot que t'as utilisé, il est important) et qu'on se bat. Mais surtout tant que quelqu'un se souvient de nous..
Au temps pour moi.
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